Translittérature

Couverture TL 65

Les mille vies des œuvres littéraires ont attiré l’attention des rédactrices et rédacteurs du n°65, numéro d’été de la revue de l’ATLF, TransLittérature. Intitulée « traduire, retraduire »,  cette livraison met l’accent sur la retraduction dans l’édition. Il s’agit de poursuivre une vieille tradition, car d’autres rédacteurs de la revue ont creusé le sujet avant 2024, comme le montre la recherche menée par Marie-Anne de Béru.

Dans l’élaboration du sommaire, fin 2023, le comité de rédaction a voulu permettre aux lecteurs de faire le tour du sujet à travers plusieurs types d’articles. Parmi les entretiens, figure celui que Sébastien Jallaud, le plus récent traducteur du livre culte iranien La  Chouette Aveugle a accordé à Ludivine Bouton Kelly et Laure Hinckel. Il y a aussi celui de Nicolas Filicic, éditeur aux Belles Lettres, avec Clotilde Meyer. Un troisième entretien figure dans la rubrique « Hommage » : il est consacré à Fabrice Pointeau (et signé Etienne Gomez) et montre que, parfois, il s’opère une sorte de miracle quand un correcteur éditorial, à force d’avoir côtoyé le traducteur, parvient à finaliser sa traduction, lorsque ce dernier vient de quitter ce monde…

L’éternité, ce sont les textes anciens qui la côtoient, à travers des retraductions nombreuses, ce qu’Anatole Pons-Reumaux montre dans son article sur un classique chinois, le Shijing. Véronique Béghain et Laure Hinckel signent une enquête conjointe, passant le fil de leurs questions au cœur de ce sujet complexe : comment choisit-on de réaliser une nouvelle traduction ? Ou plutôt d’en faire une correction ?  Quelles sont les difficultés de l’exercice ? Elles ont interrogé aussi bien des traductrices qu’une responsable des traductions et un directeur artistique. Quant à l’impérieuse nécessité de procéder à de nouvelles traductions, elle est défendue dans un article de réflexion et de partage d’expérience signé Françoise Wuilmart. Un autre article de fond est signé Catherine Livet, qui évoque les concepts de « sourcier » et « cibliste », toujours ambigus et mêlés, dans la vie quotidienne de tout traducteur. Enfin, la rubrique célèbre et enviée nommée « Côte à côte » est consacrée à La Chanson de Roland. Le lecteur a donc tout loisir de voyager dans l’espace et dans le temps : l’ancien français, le persan, l’allemand, l’anglais, le chinois se côtoient dans ce numéro disponible sur abonnement ou au numéro, via le site Helloasso.

La revue est réalisée par un comité de rédaction de treize traducteurs, sous la responsabilité éditoriale de Laure Hinckel. Le directeur de la publication est le président de l’ATLF, Samuel Sfez.

TransLittérature est une revue ouverte aux propositions de textes émanant de traducteurs d’édition. Il est possible d’écrire à la revue via le site de l’ATLF ou directement à translitterature@atlf.org.

Le prochain numéro de TransLittérature sera consacré au thème de la voix, concrète, physique, comme support, soutien, aide, outil, relais ou aboutissement dans la pratique quotidienne des traducteurs littéraires.