La première joute organisée au festival Étonnants Voyageurs n’a pas déçu. Comme d’habitude, le public a été fasciné par les nombreux questionnements et possibilités qu’entraîne la traduction d’un texte littéraire.
Anatole Pons a présenté l’ATLF, nous avons dit deux mots du collectif enchairetenos et après une lecture de l’extrait par l’autrice hawaiienne Kristiana Kahakauwila, nous avons comparé les versions d’Anatole et d’Eva Fischer.
Le choix d’un texte pour ados était risqué, mais la problématique de la traduction du pidgin hawaiien et de l’adaptation de nombreux termes et concepts de Hawaii a largement compensé l’apparente facilité de l’exercice. Anatole a opté pour « oser la traduction » avec des choix innovateurs et drôles (et certaines idées que j’ai fermement l’intention de lui piquer)… tandis qu’Éva avait une approche plus classique, mais d’étincelantes trouvailles. La présence de Kristiana, qui parle très bien français et pouvait suivre la discussion, a permis d’éclairer de nombreux points. Allez, je partage la première diapo avec vous… Traduction du titre : Clairboyance en anglais (jeu de mots, car c’est l’histoire d’une jeune fille qui entend les pensées des garçons). Éva a proposé Mecxtralucide et Anatole : Umeke, à quoi pensent les garçons ? en référence au récipient traditionnel que l’on trouve plus loin dans le texte, umeke, qui donne des pouvoirs magiques. (Les deux jouteurs avaient le texte entier du livre à leur disposition.) Le bien-fondé des notes de bas de page a aussi été longuement débattu. Un excellent moment de partage.