Depuis 2017 et l’émergence de la traduction automatique neuronale (NMT), les professionnels de la traduction admettent que la machine permet dans certaines conditions – combinaisons linguistiques, choix du domaine – d’obtenir des résultats qui, faute d’être pleinement satisfaisants, du moins ne prêtent plus à rire. Le sujet a d’ailleurs été longuement débattu lors des dernières Assises de la traduction d’Arles avec les premiers résultats de l’Observatoire de la traduction automatique initié par ATLAS et la table ronde organisée par l’ATLF.
Toujours à ce propos et non sans humour, Guillaume Deneufbourg, professeur à l’université de Mons et de Lille, propose dans un article publié sur le site de l’American Translators Association, une typologie des traducteurs indépendants : « 1. les partisans de la politique de l’autruche, adeptes des exemples shakespeariens évoqués plus haut, 2. les fatalistes, persuadés de la mort imminente de leur profession, 3. les fourbes, qui critiquent ouvertement la traduction automatique en public, mais qui l’utilisent en secret dans la quiétude de leur bureau (soit par facilité, soit par obligation), 4. l’utilisateur réfléchi, qui se pose systématiquement la question de la pertinence, en fonction du contexte d’utilisation (profil recommandé). »
Choisissant de nous placer dans la quatrième catégorie, nous avons jugé intéressant d’instaurer une sorte de « veille » sur la question en créant sur notre blog une nouvelle rubrique « Traduction automatique », que nous alimenterons au fil de nos découvertes. Un premier post est prévu dès ce jour.