Parmi les membres de l'ATLF, nombreux sont ceux qui traduisent les sciences humaines. Ce pan de notre métier, réputé difficile et aride, souffre d'un manque de reconnaissance évident, tant de la part du monde académique que du monde éditorial. Nous avons demandé à trois traducteurs de nous éclairer, avec passion, sur la particularité de leur travail. Une série de vidéos produite avec le soutien du CNL.
S’il est un domaine où la traduction est essentielle, c’est celui des sciences humaines et sociales où d’importants domaines du savoir sont rendus accessibles à des chercheurs de langues et cultures différentes. De la qualité d’une traduction dépend la suite du travail d’un nombre important de personnes.
Traduire les sciences humaines demande au traducteur une rare minutie et surtout un investissement en temps conséquent afin de se familiariser avec un sujet, de se rendre en bibliothèque pour consulter les ouvrages de référence d’un domaine précis. Pour autant, ce travail est à peine pris en compte dans la rémunération du traducteur en sciences sociales qui doit souvent argumenter pour défendre auprès d’équipes de recherche, voire d’éditeurs, la spécificité et la valeur de son travail, quand il n’est pas directement mis en concurrence avec les outils de traduction automatique.
Afin d’illustrer la particularité et les perspectives de ceux qui, par choix et souvent par passion, traduisent les sciences humaines et sociales, nous avons voulu mettre en avant trois traducteurs, membres de l’ATLF, Marine Aubry-Morici, Sofiane Boussahel et Laurent Vannini. Ils nous décrivent leurs parcours, les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, partagent avec nous leurs réflexions sur l’articulation entre la traduction de fiction et la traduction d’essais.
Cette série de vidéos a été tournée avec le soutien du CNL dans le cadre de la valorisation du métier de traducteur.
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