« Le nom du traducteur en couv, c’est moche ! »
« Ce n’est pas graphique », « Il n’y a pas la place », voire un simple « Non, c’est moche » : voilà des arguments que l’on entend encore souvent, dans la bouche des éditeurs, lorsqu’on s’enhardit à revendiquer que le nom du traducteur figure en première de couverture.
Pourtant, certains graphistes et certains éditeurs ne partagent pas cet avis. Certains jugent même normal, légitime, voire important d’informer leur lecteur, dès la couverture, que l’ouvrage qu’il achète est une traduction, et que cette traduction a un auteur.
Alors, nous nous sommes dit : aidons les éditeurs encore hésitants à constater que non, notre nom ne défigure pas une couverture, et qu’au contraire celle-ci en devient plus complète.
Régulièrement, nous reproduirons ici des couvertures portant sans complexe le nom du traducteur (comme le fait le CEATL, à l’échelle européenne)… et allez savoir, rêvons un peu : un jour, peut-être, ce sera la norme, incluse d’avance dans la charte graphique de tout éditeur qui se respecte.
A. M. Homes, Puissions-nous être pardonnés, traduit de l’américain par Yoann Gentric, Éditions Actes Sud, mai 2015
Irvin Yalom, Créatures d’un jour, traduit de l’américain par Sylvette Gleize, Éditions Galaade, avril 2015.