#PayeTonAuteur – Ce hashtag, lancé par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et le SNAC BD pour demander que soient rémunérés les auteurs intervenant à des titres divers au salon Livre Paris 2018, fera date.
Très largement relayée par les réseaux sociaux, les youtubeurs, la presse et les auteurs eux-mêmes, cette campagne fait entendre la voix de ceux qui créent au quotidien pour le plaisir de millions de lecteurs et qui trop souvent se heurtent à une fin de non-recevoir quand il s’agit d’être payés pour leurs interventions.
Respect du travail, respect de la compétence professionnelle, bref, respect de l’auteur, voilà ce qui est demandé. Autrement dit, nous rejoignons là une problématique que nous connaissons bien à l’ATLF, celle de la visibilité. Or cette visibilité, pour être effective et fructueuse, ne peut se formuler de manière exclusivement symbolique – guère besoin de rappeler le crédit dont jouit l’Auteur avec un grand A tant auprès du public que dans les discours officiels. Elle se fonde sur une reconnaissance concrète, qui passe par la rémunération, par la considération, par la prise en compte de la professionnalité et du nom.
Cette lutte pour la reconnaissance des créateurs est le quotidien de nos associations et sociétés d’auteurs, mais parfois il est besoin d’une prise de parole forte, plurielle, pour la faire entendre avec urgence. Ne méconnaissons pas le fait qu’au bout du compte, cette revendication s’exerce au bénéfice de tous.
Et donc, merci à la Charte, au SNAC BD et à tous ces auteurs qui rappellent, sans concessions, cette vérité si importante.
Corinna Gepner
présidente de l’ATLF