Le texte suivant a été rédigé par le CA de l’ATLF et le collectif En chair et en os, et signé par l’ATAA.
Proposition de réponse automatique à copier-coller :
Traducteurs et traductrices mobilisées pour la Saint-Jérôme !
Pour en finir avec la précarité des métiers de la traduction, pour améliorer nos conditions de travail et d’existence, pour refuser l’IA et le monde qu’elle nous impose, une action est nécessaire : NON nous n’avons pas le droit de grève mais OUI nous sommes mobilisées et mobilisés !
Cette journée du 30 septembre sera consacrée à des mobilisations, rassemblements et temps d’échange au sein de la profession, partout en France.
Les conditions socio-économiques des traducteurs et des traductrices se dégradent, les droits nous manquent, beaucoup d’entre nous continuent à être sous-payées et sous-payés, et AUCUN d’entre nous ne bénéficie de protection sociale complète.
Nous n’avons pas :
– d’assurance chômage
– de médecine du travail
– de congés payés
– de tarif plancher
– de temps de travail maximum hebdomadaire
– de jours fériés
71% des personnes ayant répondu à la dernière enquête de l’ATLF (ouverte aux non-adhérents et adhérentes) s’estiment dans une situation de précarité, et les chiffres montrent que les conditions de travail se dégradent encore. 40% des traducteurs et des traductrices ont déjà connu un burn-out ou un état dépressif, contre 34% des salariés. Les traducteurs et traductrices ne prennent en moyenne que de 3,2 semaines de congés (non payés) par an.
L’analyse de l’enquête est à retrouver ici : https://atlf.org/https-atlf-org-wp-content-uploads-2025-07-enquete-2025-1-1-pdf/
Nous revendiquons des conditions de travail décentes pour nourrir une société vivante.
Nous voulons :
– travailler sans l’intelligence artificielle générative, qui n’est qu’une nouvelle étape dans l’automatisation du travail à des fins de rentabilité dans la course en avant productiviste, au détriment des livres, d’une pensée et d’une culture libres, diverses et ouvertes. Pour en savoir plus : https://enchairetenos.org/
– la continuité des revenus, et plus largement une couverture sociale complète pour les artistes-autrices et auteurs. Pour en savoir plus : https://continuite-revenus.fr/continuite-revenus-artistes-auteurices.pdf
– des conditions de travail dignes, des rémunérations et des contrats décents prenant en compte la précarité inhérente à nos métiers, marqués par la sous-rémunération et du travail gratuit pour de nombreuses tâches essentielles.
Le but de cette journée de mobilisation est que tous les maillons de la chaîne de la traduction, de la création à la lecture, en passant par toutes les étapes de l’édition et de la vente, prennent conscience de la valeur de cette activité humaine. C’est nous qui traduisons, à nous de défendre la traduction !
Faisons corps pour défendre les œuvres mais aussi les auteurs et les autrices !
Traductrices et traducteurs, éditeurs et éditrices, libraires, agents et agentes, critiques, diffuseurs, lecteurs et lectrices, nous avons tous et toutes à y gagner !
