Les enquêtes de l'ATLF

Seule ou en partenariat, l'ATLF réalise des enquêtes depuis sa création en 1973. Les plus anciennes concernent la rémunération des traducteurs. Retrouvez dans cette page toutes nos enquêtes, par genre et des plus récentes aux plus anciennes.

L'état de la rémunération des traducteurs : l'enquête annuelle de l'ATLF

Outils de référence dans le monde du livre, les enquêtes rémunération de l’ATLF reflètent les niveaux de tarifs constatés parmi nos membres, année après année.

Elles ne constituent cependant pas un tarif officiel. Afin que les prix constatés ne soient pas utilisés à tort comme un plafond à ne pas dépasser, nous avons décidé d’en restreindre l’accès à nos seuls membres, qui pourront les utiliser comme une base de négociation.

Vous les retrouverez sur notre page ressources.

Nous remercions chaleureusement nos adhérents de participer à nos enquêtes, qui permettent de recueillir de précieuses informations et nous continuerons de vous tenir informés dans nos Flash-Infos réguliers, que nous vous engageons à lire attentivement. Un traducteur averti en vaut deux !

Les enquêtes économiques et sociologiques de l'ATLF

Une enquête menée entre le 18 février et le 16 mars 2025 par le cabinet Axiales.

Analyse effectuée par Marion Gilbert (Sociologue, EHESS).

357 personnes (membres ou non de l’ATLF) ont répondu à notre enquête sur les conditions de travail en traduction d’édition. Celle-ci est particulièrement riche puisqu’elle portait sur les profils des répondantes et répondants, leur rémunération, leurs conditions d’exercice, la santé, les droits sociaux, ainsi que les effets et usages de l’IA.

L’analyse faite à partir des résultats statistiques a permis de dégager deux grandes tendances :

  1. La traduction littéraire est un métier multitâche qui recoupe de nombreuses missions comme les fiches de lecture, les rencontres publiques ou les animations d’atelier de traduction. En revanche, ces missions chronophages mais indispensables tant elles augmentent la visibilité des traducteurs et/ou leur possibilité d’obtenir de nouveaux projets, occupent une place minoritaire dans les revenus (4%). D’un point de vue des droits sociaux, les traducteurs et traductrices prennent moins de congés qu’un salarié et leur santé mentale est dégradée par rapport aux salariés.
  2. La présence de zones grises dans les relations éditeur-traducteur accentue le travail gratuit au sein de la profession. Les espaces de négociation mettent les traducteurs en position de vulnérabilité qui les pousse parfois à abandonner leurs droits, une rémunération (pour les tests de traduction, par exemple) ou une rémunération plus juste (pour les fiches de lecture ou les droits proportionnels).

L’enquête a également permis de faire ressurgir les tendances contractuelles vis-à-vis de l’utilisation de l’IA. Ainsi, 73% des contrats qui comportent une clause IA servent à interdire l’utilisation de logiciels de traduction automatique fondés sur des technologies d’IA, et 26% s’opposent au moissonnage et à la fouille de texte, clause dite « d’opt-out ».

Traduction automatique et post-édition​

Une enquête menée entre le 20 novembre et le 13 décembre 2022.

Plus de 400 traductrices et traducteurs adhérents de l’ATLF ont répondu à cette enquête conçue par les membres du Conseil d’Administration.

Pour les 55% de NON, la post-édition retire tout le plaisir de la traduction littéraire, enlève son sens au métier, pose des problèmes d’éthique, n’est pas une activité assez rémunératrice et les délais imposés sont trop courts.

Découvrez tous les éléments de notre enquête et notamment le pourquoi des 40% de traducteurs et traductrices qui n’accepteraient que « par contrainte » en cliquant sur la couverture du document PDF qui s’ouvrira dans une autre fenêtre.

La situation socio-économique des traducteurs littéraires

Enquête réalisée avec le concours d’Olivia Guillon, maître de conférence en économie, université Sorbonne Paris Nord, juillet 2020

La crise sanitaire de la COVID-19 et les traducteurs et traductrices

Résultats des enquêtes menées en décembre 2019, mars/avril 2020 et juin/juillet 2020.

La crise sanitaire frappe durement le secteur de la culture et les acteurs de la chaîne du livre. Même si les mesures de soutien mises en place par le gouvernement ont permis d’amortir le choc dans une certaine mesure, l’inquiétude subsiste quant au devenir de nos professions, ce que montrent nos deux enquêtes menées pendant et après le confinement. Les difficultés rencontrées pour la déclaration de nos revenus artistiques 2019 sur le nouveau portail de l’Urssaf sont venues encore renforcer ce malaise.

Les questions du statut des artistes-auteurs, du partage de la valeur, du rééquilibrage du poids des auteurs dans les négociations et de la représentativité des organisations professionnelles sont plus brûlantes que jamais. Les auditions se multiplient — mission flash sur le statut des auteurs de la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, mission du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique sur le contrat de commande (lettre de mission) — et les consultations vont bon train à la Direction générale de la création artistique et à la Direction générale des médias et des industries culturelles. Nous participons activement à ces échanges.

Le ministère de la Culture semble s’être emparé de ces questions et l’ATLF entend bien jouer son rôle en portant la parole des traducteurs, avec leurs spécificités, au sein des groupes de travail mis en place. Rien n’est joué, les enjeux sont de taille et la voix des auteurs est loin d’être unanime, mais les discussions sont lancées et les pouvoirs publics paraissent à l’écoute, désireux de trouver des solutions satisfaisant le plus grand nombre.

Un sondage et une enquête sur les conséquences du confinement sur les revenus des traducteurs littéraires

L’ATLF a réalisé deux enquêtes d’actualité en 2020 :

Un sondage réalisé du 24/03/2020 au 10/04/2020 intitulé « Conséquences du confinement sur les revenus des traducteurs littéraires »

Enquête sur l’utilisation du nouveau portail de l’URSSAF 2019

Sur une initiative de l’ATLF, le CPE a lancé du 15 octobre au 19 novembre 2020 une enquête auprès des auteurs du livre afin d’évaluer les difficultés rencontrées pour la déclaration sociale de leurs revenus artistiques 2019 sur le nouveau portail artistes-auteurs.urssaf.fr.

Cliquez sur l’image à gauche ou ici pour lire les résultats de l’enquête, suivis de leur analyse.

Les traducteurs littéraires : l’art et la profession

Une des premières enquêtes réalisée avec la contribution de l’ATLF est celle, remarquable, de Nathalie Heinich, sociologue, directeur de recherches au CNRS. Spécialisée en sociologie de l’art et intéressée en particulier par l’étude du statut de l’artiste, elle a intitulé son enquête Les traducteurs littéraires : l’art et la profession.

Son travail a été publié en 1984 dans la revue française de sociologie et tout lecteur a la possibilité de la lire intégralement sur le portail des revues, Persée (en cliquant ici ou sur l’image ci-contre).