Le CEATL à Barcelone : rencontres, manifeste, visibilité et fête du livre

Le CEATL a retrouvé à Barcelone plusieurs associations de traducteurs lors de la Sant Jordi. L'occasion de présenter son enquête sur les pratiques en traduction jeunesse (résultats à venir très bientôt), le rapport Les Traducteurs en couverture auquel il a largement contribué, son site Compagnon des associations de traducteurs littéraires ou encore la traduction internationale du poème Che cos’è che in aria vola? de Roberto Piumini, menée en collaboration avec la Foire de Bologne.

Si saint Georges (Jordi) est le patron de la Catalogne, c’est aussi un 23 avril que sont décédés Cervantès et Shakespeare, morts le même jour en 1616. Depuis le Moyen Âge, il était d’usage de s’offrir une rose pour la Sant Jordi. Dans les années 1920, sur l’impulsion de l’écrivain et éditeur Vicent Clavel i Andrés, les libraires barcelonais lancèrent l’idée d’offrir également un livre. Belle idée qui a porté ses fruits, au point que depuis 1995, l’UNESCO a fait du 23 avril la Journée mondiale du livre et de la lecture.

C’est ainsi que le jour de la Sant Jordi, la ville se pavoise de roses et célèbre le livre. Imaginez un gigantesque salon du livre en plein air, gratuit, et s’étendant sur des kilomètres : la circulation est coupée dans tout le centre-ville et, le long des ramblas et des rues adjacentes, les trottoirs sont entièrement occupés par des stands de libraires et d’éditeurs autours desquels se presse une foule compacte. Les familles font la queue sur plusieurs pâtés de maisons pour obtenir une dédicace et font leurs emplettes de l’année, dans une ambiance de fête : la Sant Jordi, au fil des ans, est devenue la plus grande fête du livre au monde.

C’était donc l’occasion idéale pour une rencontre entre associations de traducteurs. Le vendredi 21, le CEATL (Conseil européen des associations de traducteurs littéraires, dont l’ATLF est membre), la FIT (Fédération internationale des traducteurs), l’AELC (Association des écrivains de langue catalane) et l’APTIC (Association professionnelle des traducteurs et interprètes de Catalogne) s’y sont donné rendez-vous pour mieux faire connaissance et échanger à propos de leurs divers projets.

Le CEATL a présenté son enquête sur les pratiques en traduction jeunesse (résultats à venir très bientôt), le rapport Les Traducteurs en couverture auquel il a largement contribué, son site Compagnon des associations de traducteurs
littéraires
ou encore la traduction internationale du poème Che cos’è che in aria vola? de Roberto Piumini, menée en collaboration avec la Foire de Bologne.

L’APTIC et la FIT ont présenté pour leur part un passionnant projet (en cours de construction) d’Atlas de la traduction et de la littérature : une carte du monde interactive rassemblant toutes les informations sur les résidences, les associations, les rencontres récurrentes et tout ce qui peut nous intéresser dans notre vie professionnelle (nous vous
en dirons plus en temps voulu !).

La traductrice autrichienne Margret Millischer, invitée d’honneur, a brillamment présenté et représenté les défis qui attendent les traducteurs d’aujourd’hui et de demain.

Les associations en présence ont aussi profité de cette occasion pour lancer sur les réseaux sociaux une campagne en faveur de la visibilité des traducteurs.

Enfin, elles ont cosigné à cette occasion le Manifeste de Barcelone, rappelant aux éditeurs – encore trop nombreux – qui prennent des libertés avec la loi l’importance de respecter les auteurs et leurs droits.