Journée mondiale de la traduction à Bayonne

Le 27 septembre dernier, l’ATLF était invitée par MATRANA, la Maison des traducteurs de Nouvelle-Aquitaine, à Bayonne dans le cadre de sa 3ème Journée de la traduction.

La veille s’est tenue une rencontre des plus enrichissantes sur la publication de la littérature en langue basque à la librairie Elkar, où l’autrice Garrazi Arula Luis était accompagnée de l’interprète Antton Harignordoquy.

La journée du 27 septembre, qui s’adressait autant à un public étudiant qu’aux professionnels, a été inaugurée par notre juriste Jonathan Seror, avec une initiation aux principes juridiques, fiscaux et sociaux de la traduction pour l’édition. Dans le courant de la journée, Jonathan a également dispensé des conseils juridiques lors de consultations en face à face. Cyril Laumonier est revenu, quant à lui, sur les réalités quotidiennes et pratiques de la traduction. Enfin, Véronique Béghain s’est entretenue avec Delphine Gachet (traductrice de l’italien) et Élodie Dupau (traductrice du portugais), faisant ainsi dialoguer deux générations de traductrices. L’occasion de mettre en lumière l’évolution des pratiques, de souligner l’importance de l’engagement pour le livre et pour nos conditions de travail, et d’évoquer les petits jeux du hasard dans nos parcours.

Dans l’après-midi, deux ateliers de traduction, l’un de l’anglais animé par Sarah Tardy, l’autre du basque animé en duo par Katixa Dolharé-Çaldumbide et Argia Olçomendy, ont permis de mettre la main à la pâte dans une ambiance conviviale.

Enfin, la journée avec MATRANA s’est conclue sur une joute de traduction du basque, autour du roman Euri zitalari esker d’Itxaro Borda, en présence de l’autrice. Fallait-il rendre le texte le plus accessible possible aux lecteurs et lectrices francophones ? Ou bien conserver tout le caractère basque d’une œuvre dans laquelle les dialogues peuvent aller jusqu’à mélanger les dialectes de la manière la plus naturelle qui soit ? Nahia Zubeldia et Antton Harignordoquy qui avaient bûché sur la traduction nous ont en tous les cas offert un beau moment de découverte et de rires, face à un public en grande partie ignorant de la langue basque !